- vernissage
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• 1837; de vernir1 ♦ Action de vernir (un tableau, une planche de gravure, etc.), de vernisser (une poterie).2 ♦ (1880) Jour d'ouverture d'une exposition de peinture (les artistes pouvaient achever d'y vernir leurs tableaux). — Inauguration privée d'une exposition, notamment de peinture. Être invité à un vernissage. « Vernissages... J'exècre ces endroits. On y trouve le plus fort concentré d'ambition et de méchanceté » (J. Attali).vernissagen. m.d1./d Action de vernir ou de vernisser; résultat de cette action.d2./d BX-A Réception pour l'inauguration d'une exposition de peinture, de sculpture.⇒VERNISSAGE, subst. masc.A. — 1. Action de vernir (v. ce mot A 1 a); résultat de cette action. Vernissage d'un meuble, d'un parquet, d'un tableau. On se borne (...) à mesurer la résistance du cuir à la traction (...). Dans un examen plus poussé, on peut (...) mesurer (...) la bonne tenue de sa teinture ou de son vernissage éventuels (BÉRARD, GOBILLIARD, Cuirs et peaux, 1947, p. 117). V. encollage B ex. de Delacroix.2. CÉRAM. Action de vernisser (v. ce mot A 1); résultat de cette action. Vernissage d'une faïence. Dans le vernissage des poteries, on aurait recours au silicate de soude (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p. 315).3. P. anal., littér. Action de rendre brillant, de lustrer; résultat de cette action. Le vert pointant dans le haut des pousses pourprées des pivoines, le vernissage des jacinthes et des anémones par le soleil (GONCOURT, Journal, 1889, p. 962).B. — ARTS1. Inauguration privée d'une exposition de peinture qui a lieu la veille de l'ouverture officielle, jour où le peintre exposant a la possibilité de vernir ses toiles. Aller, assiter, être invité à un vernissage. Vernissage de la Royal Academy, — où des peintres à barbes blanches frottent une dernière fois leurs luisantes toiles (MORAND, Londres, 1933, p. 181).2. P. ext. Inauguration privée d'une exposition artistique ou d'un salon. À l'exposition des tapisseries du Pavillon de Marsan, le mois dernier, j'écoutais, en plein vernissage mondain, les réflexions d'un public choisi (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 45).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1849 « action d'enduire de vernis » (DELACROIX, Journal, p. 266); 2. 1880 « réception privée qui précède l'ouverture au public d'une exposition de peinture » (FLAUBERT, Corresp., p. 32). Dér. de vernis; suff. -(iss)age; le sens 2 est prob. dû à l'infl. de l'angl. varnishing day « id. » (dep. 1825 ds NED). Fréq. abs. littér.:35.
vernissage [vɛʀnisaʒ] n. m.ÉTYM. 1837; de vernir.❖1 Opération qui consiste à couvrir de vernis. || Le vernissage d'un meuble, d'une copie d'ancien, d'un piano. || Vernissage au tampon, au pinceau, au pistolet. — Spécialt. Arts. Action de vernir (un tableau, une planche de gravure, etc.), de vernisser (une poterie).1 On eût dit que toutes les voitures de Paris faisaient, ce jour-là, un pèlerinage au Palais de l'Industrie. Dès neuf heures du matin, elles arrivaient par toutes les rues, par les avenues et les ponts, vers cette halle aux beaux-arts où le Tout-Paris artiste invitait le Tout-Paris mondain à assister au vernissage simulé de trois mille quatre cents tableaux.Maupassant, Fort comme la mort, I, IV, éd. 1889, p. 136.2 (1886). Jour d'ouverture d'une exposition de peinture (les artistes étaient autorisés à achever d'y vernir leurs tableaux). — Inauguration privée d'une exposition de peinture. || Être invité à un vernissage (→ Exposant, cit. 1).2 Peu à peu, Paris avait décrété à la mode le jour du vernissage, cette journée accordée aux seuls peintres autrefois, pour venir faire la toilette suprême de leurs tableaux.Zola, l'Œuvre, X.
Encyclopédie Universelle. 2012.